La naissance de Kyubi

Haruka Jun

« Watashira wa dochirada »

Description Physique

Haruka n’est pas quelqu’un de grand, en tout cas il n’est pas un géant, du haut de son mètre soixante-dix-huit, il domine pas mal les japonais en hauteur, sans pour autant paraitre démesuré. Disons qu’il est dans la tranche haute de la moyenne, ou dans la tranche basse des grandes tailles. Ses cheveux sont blonds presque roux en réalité, portés court ils restent tout de même d’une certaine longueur, étrangement ils ne sont jamais coiffé, ou s’ils le sont la coupe obéit à une structure complexe qui reste hors de la norme. Son visage n’est pas camouflé sous des mèches de cheveux, bien au contraire il est apparent laissant ses yeux rouges bien en vue. Ce sont eux qui choque immédiatement lorsqu’on le regarde, malgré son visage attirant, ses yeux attirent les regards au point d’occulter le reste et c’est souvent une fois que l’on a satisfait sa curiosité en se plongeant dans ses yeux que l’on remarque sa fine carrure camouflée sous un kimono traditionnel japonais, avec imprimé sur le bras gauche deux étranges petites créatures. De même lorsqu’il se déplace, il n’est pas vraiment discret, puisqu’il porte des guettas, enfin cela n’a sans doute aucune importance dans le fond.
La forme humaine n’est pas  sa seule forme, bien qu’il aurait été logique que si, sa véritable forme, sa forme originelle s’entend est celle d’un petit renard à la tête humanoïde, au pelage roux, mais possédant neuf queues. Cette forme ne lui offre rien d’autre sinon une certaine discrétion car en pleine course il est aisé de l’assimiler à un renard tout à fait banal.

Description du Caractère

D’un naturel assez patient il sera difficile de voir Haruka s’énerver pour de bon et se mettre à tout ravager sur son chemin, de toute façon sa façon de faire est plus simple que cela. Il ne cherche pas souvent à approfondir une relation, bien qu’il n’aime pas être seul. Il cherchera toujours à s’entourer de personne, ne serait-ce que pour avoir quelqu’un avec qui parler. Enfin, bien que d’apparence il ne soit pas quelqu’un de violent ou dangereux, ne perdons pas de vue qu’il est Kyubi, et donc un démon. Bien que d’un naturel très humain, et calme, il n’en reste pas moins un démon qui s’est juste amouraché de la race humaine, et qu’il la côtoie pour cette raison, mais si un jour un conflit venait à éclater les opposants ses amis à sa race, il n’hésiterait pas une seule seconde à faire selon sa conscience, soit aider sa race.
Loin d’être sans défaut, il n’en a pas forcément une liste longue comme le bras, mais il est plutôt mégalo, même s’il dira toujours que s’apprécier est la moindre des choses. Le combat n’est pas quelque chose qu’il déteste, on pourrait même dire qu’il adore l’affrontement. En réalité il aime l’affrontement amicale, bien qu’il n’hésitera pas une seconde à tuer un ennemi ou une personne tentant de lui nuire un peu trop ouvertement.

Histoire

La Géhennes, vous ne savez pas ce que c’est que d’y vivre… Je ne parlerais pas d’un monde de désolation, ça serait faux, mais la vie n’y est pas agréable, l’ambiance militaire permanente, souvent tous la rage au ventre, le seul objectif avoué est la domination de l’Assiah, ou son extermination selon les individus, aucun ne pense à profiter de la vie telle qu’elle est là-bas… J’ai toujours eu un rôle à jouer dans ce monde, avec pour objectif d’aller hanter les couples pour les séparer, ou simplement les briser. Une tâche ingrate, mais c’était dans un premier temps seulement, un temps où je choisissais ma forme pour finalement devenir celui que je suis aujourd’hui. Kyubi no Kitsune n’a pas toujours été un démon capable de hanter plusieurs sujets à la fois, mais aujourd’hui c’est le cas. Usé par ma tâche je me suis endormi dans un bois reculé, au fond d’une petite grotte du Mont Fuji. Le repos de Juste en quelque sorte, mais ce sommeil devait toucher à sa fin, même si j’avais décidé de disparaître juste après l’obtention de mes nouveaux pouvoirs, il n’en restait pas moins que je les avais obtenu. Mon éveil fût douloureux, car non content d’émerger de force, je ressentais une terrible énergie se déchaîner dans l’Assiah, une énergie que j’aurais pensée impossible à contenir. Sa puissance était telle que s’en était insupportable, Il était partout à la fois, dans chaque pays, chaque ville… N’importe qui l’aurait reconnu, Satan avait décidé de se manifester une bonne fois pour toute. Cherchait-il à dominer l’Assiah ? Je n’en savais rien, je me réveillais tout juste, mais son énergie repartie brutalement, et je commençais mon enquête, pourquoi avait-il disparu aussi subitement.
Une fois en ville je compris le comment du pourquoi, il était entré dans les prêtres, un acte remarquable, mais aucun n’avait survécu à son passage, tous étaient morts brûlés par le feu et d’hémorragie.  Qu’importait donc ce qui pourrait suivre, les événements seraient forcément amusant, j’allais pouvoir passer un bon moment aux côtés des humains, et sans doute me faire des compagnons avec qui partager les événements à venir. Mais tout d’abord il me fallait une enveloppe charnelle plus… correcte. Plutôt que d’en inventer une, ce qui restait possible dans l’absolue, je souhaitais en intégrer une, mais n’importe laquelle, une déjà corrompue par de sombres pensées, mais encore malléable… Un homme, cette décision était purement arbitraire mais je souhaitais vivre dans un homme. Alors je me jetais à la recherche d’une cible potentiel, et pour la première fois, j’appelais à moi mon pouvoir, j’avais eu un droit de domination des coaltars, ces créatures inoffensives… En théorie uniquement, mais un milliard de coaltar n’était pas une chose à prendre à la légère lors d’un affrontement, bien que faibles, leur nombre devient vite un problème, le harcèlement constant de votre psychée pouvait vous rendre fou rapidement.
C’était donc grâce à eux que j’allais chercher les sombres âmes du monde.

Ma recherche ne dura pas plus de quelques semaines, je me retrouvais dans un petit temple perdu en campagne, rien de bien étrange lorsque l’on y réfléchit, mais le pire étant peut-être le jeune homme en pleine prière. Me posant face à lui j’écoutais ses jérémiades, implorant le ciel de punir sa petite amie pour être partie avec un autre. Puéril, mais il évoqua les sorcières du maria ge, ces démons d’un autre temps… Oui il invoquait mes pouvoirs, c’était drôle d’entendre que je n’étais pas relégué au simple statut de conte pour enfant. Je ne me fis pas prier, j’ordonnais à mes coaltars de l’attaquer, pendant que je m’installais en lui, le tout ne dura pas plus d’une seconde tant il était perdu d’avance. La jalousie, un sentiment comme un autre, mais qu’importait, il m’avait appelé pour quelque chose, et à ce titre j’allais au moins exaucer son vœux.
Me fiant à ses souvenirs je pris la direction d’Osaka, car elle devait s’y trouver à cette heure. Passant dans un tunnel, je notais que mes yeux étaient rouge, un détail qui n’existait pas lorsque j’avais pris son corps, mais tant pis.
Une fois sur place j’étais prêt à faire mon office, les coaltars me collant, je m’irritais de plus en plus, mais qu’importait. J’avançais jusqu’à trouver une boutique et y trouvais un kimono tout à fait à mon goût, plutôt que ces affreux vêtements serrés.
Je me changeais donc, en prenant soin de vider le porte-monnaie du pauvre jeune homme.
Une fois fait j’ordonnais à mes coaltars de se placer sur le kimono, ce qu’ils firent en s’imprimant plus ou moins dedans.
J’avançais dans le parc, admirant la beauté du lac, savourant le soleil sur ma peau, et appréciant le chant des oiseaux. Il n’y avait rien d’autre à faire sinon profiter. J’aurais presque pu être d’avis de tout laisser là, en plan, et partir accomplir mon objectif, mais une voix se fit entendre. Elle n’était pas loin, un petit rire cristallin, et une voix affreusement familière. Je savais ce que j’avais à faire à présent.
Je me relevais, m’époussetant rapidement et avançais vers la jeune femme qui ne m’accordait même pas un regard, mais il allait être nécessaire de l’approcher, et de l’approcher lui, ce jeune homme à la chevelure blanche. Plus je m’approchais plus il me semblait familier…
Je me plaçais devant la jeune femme qui me dévisagea d’un air intrigué, puis qui exigea une explication. Je m’empressais de la lui offrir en lui serrant la main.

« Je suis venu te dire adieu, j’entre aujourd’hui dans les ordres… Je m’en vais pour la campagne, là où je serais assez loin pour oublier la douleur de mon cœur. Je crains qu’il ne me reste plus que les divinités pour m’oublier un peu. Je te souhaite une bonne vie, pleine d’heureux événements, tu sais, même les garces ont parfois besoin de bonheur. »

Evidemment cette provocation s’adressait plus à son amant qu’à moi. Le jeune homme tenta de me mettre son poing dans la figure, mais ce fut elle la plus rapide, alors que je m’étais préparer à entrer dans le corps de l’homme, je retrouvais une partie de mon âme dans celle de la jeune femme… Tant pis, cela fonctionnerait aussi. Je m’éloignais, faisant mine d’ignorer royalement les insultes servies par les deux crétins qui n’avaient rien vu venir…

Pour la première fois je venais d’user de mon véritable pouvoir, celui qui me rendait si dangereux, je venais de fragmenter mon âme pour infecter un second corps, mais ce corps je ne souhaitais pas le posséder, juste l’influencer assez… Oui, lui faire du mal, la faire souffrir comme jamais. Cette jeune femme était l’objet de la haine de mon corps, alors je m’amuserais bien avec elle…
Oui il était amusant de voir comment j'allais les briser, mais dans le fond l'autre ne méritait pas de souffrir, hors de question même qu'il souffre. J'avais ma petite idée, et j'attendrais la nuit pour appliquer mon projet, pour le moment il allait falloir du tact, et pas mal de dissimulation. Lui et moi passions une fin de journée géniale, en tout cas pour lui. Il s'amusait beaucoup et avait oublié totalement ce pauvre homme rongé par la haine qui était venu insulter sa dulcinée juste avant.
Mais qu'importait ses souvenirs, il oubliait une chose, une chose très importante, jamais il ne lui avait dit l'aimer, il s'agissait sans doute pour lui d'un simple flirt et pour elle d'une histoire courte durant laquelle elle profiterait des plaisirs charnelles, pour goûter à sa peau, sentir jouer ses muscles et finalement une fois lassée elle passerait à un autre, en tout cas c'était dans ses plans... Pas dans les miens. Mais qu'importait, vers le début de soirée, maintenant que la journée avait été volée, je lui laissais le contrôle sur son corps, inutile que je le fasse moi-même, elle le ferait à la perfection. Les jeux de soir commencèrent alors qu'elle était troublée, ne sachant absolument pas pourquoi elle s'ignorait totalement, elle pensait avoir été chamboulée par son ex petit ami revenu l'insulter, certainement pas être possédée. Mais qu'importait ses idées stupides, je n'avais qu'à faire passer mes idées pour ses désirs. Alors qu'elle se décidait, et commençait à prendre les devants plus audacieux qu'elle ne l'avait prévu, elle grimpa sur son compagnon, tout en lui enserrant la gorge d'une main. Croyant à un jeu il se laissa faire alors qu'elle commençait son manège à elle, prenant visiblement son pied malgré son inconfort à lui. Elle le relâcha juste avant l'inconscience, et je me délectais, impossible pour lui de comprendre que ce n'était qu'un début, les jeux continuèrent, toujours dans la même veine et fatalement la fin arriva. Seulement, la fin était là, mais mon plan commençait. Elle se jeta sur lui, baisant chaque parcelle de son corps, s'attardant sur certaines... Puis alors qu'il se sentait prêt à rattaquer une nuit d'amour, elle le lui brisa comme un vulgaire petit bout de bois. Le hurlement fut monstrueux, mais elle ne s'arrêta pas là, à grand renfort de coup de pied, elle mit fin à toute tentative de descendance, alors qu'il gémissait, pleurait et suppliait, elle s'approcha de lui, commençant à l'embrasser sans qu'elle ne comprenne vraiment que ses idées n'étaient pas les siennes, puis elle mordit si fort ses lèvres qu'elle lui en sectionna une, sans même sourciller. Le goût du sang dans la bouche elle explosa de rire avant de continuer à jouer.
La torture dura toute la nuit, il rendit l'âme vers 2h00 mais elle continua tout de même jusqu'au levé du Soleil, là seulement je lui rendis sa mauvaise conscience, ou plutôt je lui fis office de mauvaise conscience, elle hurla, pleura, serra le pauvre cadavre mutilé contre elle, s'insulta et se méprisa. Puis elle se rendit dans un temple, dans la forêt, un petit temple duquel sorti son ancien amant, il la fixa avec pitié, elle lui assura son amour, le supplia de la reprendre, mais le pauvre garçon n'avait plus son esprit, je l'avais consumé... C'était fini pour elle, elle avait échoué. Elle était en mon pouvoir, je lui tendis une lame et la fixait d'un air stoïque, lui assurant que si elle m'aimait vraiment elle pouvait tout aussi bien se donner la mort. Car moi, je ne l'aimais plus. Prenant l'arme d'une main tremblante, elle se planta le visage, puis l'abdomen en tombant sur le sol, elle le supplia de l'achever tant la souffrance était insupportable, elle eut juste un petit rire avant qu'il ne lui offre un léger coup de pied pour la retourner sur le dos.

Je la fixais avec pitié, elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait pour en arriver là, une journée avant elle était décidé à vivre et là elle mourrait dans la souffrance la plus totale, elle pleurait tout en suppliant intérieurement que ça se finisse, mais non, cela allait durer. Je m'asseillais à côté d'elle sans cesser de la regarder, admirant sa fin tout en lui souriant légèrement, un sourire sadique et totalement cruel, il était inutile de continuer comme ça.
Je commençais une petite prière, en espérant qu'Astaroth l'entendrait.

Je n'avais pas forcément envie de le voir, mais au moins il aurait un corps potentiellement utilisable pour ses goules. Pour ma part j'avais ma vie à faire, et je cherchais un autre corps à hanter en même temps...


Je m'aventurais à travers toute la campagne japonaise, car si un corps disparaissait, à la campagne l'enquête serait moins poussée et personne ne le remarquerait.
Les années passèrent et finalement je trouvais un jeune homme veyron, qui priait. Je l'observais, et lui encore priait les dieux du mariages... Décidément j'étais chanceux, moi qui n'avait presque jamais été prié. Mais il ne demandait rien, il rendait juste hommage à mon existence, j'en concluais qu'il ferait un parfait hôte également, je l'approchais et lui posais une main sur l'épaule, lorsqu'il se retourna il eut un léger mouvement de recul.
Je le regardais et il parla à voix basse, assurant qu'il voyait sur moi des oreilles de renards et neufs queues. Il pouvait donc voir les démons, ce n'était pas si mal après tout, j'avais énormément de chance, mais soudain j'entendis le bruit du métal roulant à terre et soudain une explosion, je sautais en arrière m'abritant derrière un arbre, et une goutte d'eau tomba sur moi me causant une grande brûlure. Les exorcistes? Comment était-ce possible, ce gamin en était-il un? Tant mieux, il serait à moi, en attendant j'invoquais mes coaltars, les ammassant en un seul point, créant une masse compacte noire. C'était la base, un démon était un amas de coaltar dont l'un d'eux prenait le contrôle, personne ne dérogeait à la règle, je pouvais tout aussi bien les ammasser et les contrôler, ils ne seraient pas talentueux, mais suffiraient à faire diversion. Je les lançais à l'attaque dans une masse informe composée d'un seul oeil et d'une multitude de bras, tandis que je me jetais sur le jeune homme. Il luttait et moi aussi, avant de finalement céder lorsque je lui fis perdre connaissance en l'assomant contre le sol. Je fis glisser une partie de moi en lui et la terrait au fond de son corps. Il allait apprendre, vivre et bientôt il reviendrait à moi, et je l'effacerais totalement.